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Box Jeux de société #10 : Sélection Hiver 2022
Publié le : 13/01/2022 - Catégories : Coups de coeur , Nos sélections
Ce dernier trimestre nous a encore livré quantité de merveilles ludiques, nul doute que vous saurez les apprécier à leur juste valeur et qu’elles occuperont une place de choix sur vos tables. Cette nouvelle sélection vous fera, au choix, voyager entre rêves et cauchemars, prendre part à des luttes de pouvoir surprenantes en pleine forêt ou en plein bac à sable et bien d’autres surprises encore !
Ingénieuse, efficace et accessible cette sélection d’hiver sera certainement plus facile à digérer que vos repas de fêtes, alors détendez-vous, rangez le citrate de bétaïne et jouez !
Sélection Party
Ce trimestre dans la Sélection Party : Onirisme & tentations.
Stella : La science des rêves
Voilà près de 13 ans que les joueurs du monde entier s’adonnent très régulièrement à des parties de Dixit. Le jeu de Jean-Louis Roubira a rencontré un franc succès et s’est écoulé à des millions d’exemplaires depuis sa sortie. Il est l’un des jeux à l’origine du nouvel âge d’or que rencontre le jeu de société aujourd’hui.
Et pourtant Dixit divise. Chez Ludum.fr par exemple, on adore ou on déteste (bien que le terme soit dur pour un jeu regorgeant de qualités). Mais rares sont les jeux qui font l'unanimité, il n’y a en effet pas de recette miracle ou tout du moins il en existe autant que de types de joueurs. Dixit est autant une expérience sociale qu’un jeu de société. On y joue pour le plaisir, la convivialité et la créativité plus que pour la victoire.
Le titre a su convaincre par son accessibilité et son univers onirique devant lequel nul ne peut rester de marbre. Mais comment convaincre les irréductibles chicaneurs pour qui la compétition se doit d’être un élément central du jeu ? Comment capitaliser sur l’univers si riche de Dixit pour proposer une expérience différente et différenciante ? Libellud, son éditeur, s’est illustré durant la décennie écoulée en nous proposant nombre de jeux basés sur la déduction et les images. Mysterium, Shadows Amsterdam, One Key, Obscurio… tous apportent leur pierre à l’édifice en offrant de nouvelles mécaniques au concept initial. C’est sur les bases de cet héritage qu’arrive Stella au centre de nos tables.
Il nous offre une expérience compétitive basée sur la prise de risque et notre capacité à anticiper les choix de nos adversaires. Contrairement à Dixit, il met la créativité et l’imagination au second plan pour se concentrer sur des questions de logique et d’associations d'idées.
Dynamique, accessible, compétitif, il ne nous en fallait pas plus pour nous convaincre et replonger avec plaisir dans l’univers Dixit ! On vous y souhaite un merveilleux voyage.
Deadlies : L'associé du diable
Chez Ludum.fr nous sommes très clients de la gamme Mini Game de Iello, contenant certains de nos jeux préférés (Schotten totten, Timebomb). C’est donc avec impatience et curiosité que nous accueillons chacun de ces nouveaux titres. Après l’excellent Spicy, que nous continuons de vous recommander chaudement, voici que débarque Deadlies dans nos ludothèques !
“L’enfer c’est les autres” disait Sartre. Il s’avère que c’est également la signature de ce Deadlies. Et ici, c’est on ne peut plus vrai, vos adversaires feront tout pour vous pourrir la vie dans ce jeu de défausse basé sur les 7 péchés capitaux. Mais rassurez-vous cela ne durera qu’une petite demi-heure et votre vengeance finira toujours par venir !
Pour ma part, quand on me parle de vengeance et de péchés capitaux, je ne peux que me remémorer la conclusion du splendide Se7en de David Fincher et le dilemme moral posé aux inspecteurs Mills et Somerset. Mais rassurez-vous, ici et bien heureusement, vous ne trouverez dans votre boîte qu’un paquet de cartes et des marqueurs de points.
Deadlies est un jeu de défausse de cartes. Vous y trouverez 7 familles correspondant aux 7 péchés capitaux, bien connus de ceux qui maîtrisent la Bible ou la filmographie de Fincher. Vous y abattez vos cartes en les regroupant au choix : par valeur, par famille ou par suite. Chaque famille dispose d’un pouvoir spécial inspiré d’un des sept péchés. Le thème y est d’ailleurs traité avec une légèreté appréciable, alors qu’il aurait été facile de tomber dans un traitement inutilement sombre. Les pouvoirs s’appliquent sur la dernière carte jouée par un joueur. En résumé, un joueur = une action = un pouvoir activé. C’est vif et dynamique, rien n’est jamais joué et vous allez vous y rendre coup pour coup.
En intégrant Deadlies dans sa collection Mini games, Iello nous offre exactement ce que nous attendons pour ce format et cette famille de jeux. Des règles simples, une mise en place express, des interactions à chaque instant, le tout révélant une profondeur tactique et une courbe de progression insoupçonnées.
Sélection Easy
Des moutons, des chiens... VotreSélection Easy Box vous mets dans la peau d'un berge...ou pas.
Insomnia : La Guerre des moutons
“Papa ?... Oui ? Papa? … Oui ?... J’arrive pas à dormir… Mais il est tard mon chaton, il faut se reposer … Oui, mais j’ai peur du loup ! ... Mais il n’y pas de loup à Bordeaux mon chaton, ne t’inquiète pas, repose-toi, Papa veille… Mais si il y’a un loup ! Je l’ai vu sur le jeu que tu as ramené ce soir ! … Ahh… Bon … Viens, lève-toi ! On va compter les moutons ensemble !”
Entre insomnie, angoisse, intoxication à la lumière bleue ou surconsommation de caféine, trouver le chemin de son oreiller peut s’avérer fort complexe pour certains d’entre nous et surtout pour nos enfants. Croyez-en mon expérience de père, ici à peine romancée.
Voici le challenge que nous propose Insomnia : Aider son dormeur à retrouver le chemin de son oreiller, et ce avant ses adversaires, afin de gagner une bonne nuit de sommeil bien méritée. Pour y arriver, une seule solution : compter les moutons ! Et si l’exercice ne paye pas, vous pourrez toujours compter sur la promesse de rêves merveilleux pour vous motiver à rejoindre les bras de Morphée.
Nous avions croisé la route d’Insomnia lors du dernier festival des jeux de Vichy. Tout d’abord frappés par son originalité et son parti pris graphique, le pitch finissait de nous convaincre. Nous faisions face à un objet ludique bien peu commun. Les jeux mêlant course et “stop ou encore” sont légion, mais Insomnia a un petit (gros) quelque chose en plus. Il s’agit d’un jeu de course où chaque joueur a sa propre ligne d’arrivée qu’il pourra faire bouger au fil de la partie. Le jeu commence en douceur, vous abattez vos cartes petit à petit sans mesurer complètement l’enjeu de la partie, puis après quelques tours les tuiles “Rêve” et leurs capacités sont pleinement intégrées dans la stratégie de chaque joueur.
Dès cet instant, la tension devient palpable, chaque joueur attend impatiemment son tour. Vous vous tirez la bourre, vous ragez, vous jubilez, pour terminer votre partie sur un coup de maître ! En fin de partie, il ne restera qu’un seul gagnant et une terrible envie de recommencer !
Art Robbery : Braquage à l'allemande
Ce n’est pas la première fois que l’on vous propose un jeu de Reiner Knizia. Fidèle à lui-même, il nous revient ce trimestre avec ce qu’il sait faire de mieux : un jeu de cartes rapide, efficace et malin ! Il y a de cela 6 mois vous découvriez Hit ! dans votre sélection Party qui selon vos retours a su trouver une place de choix dans vos ludothèques. Ce trimestre, nous sommes ravis de faire de vous des experts du banditisme en vous proposant Art Robbery.Heat, The Score, Snatch ou Baby Driver … On a tous en tête des histoires de casses qui ne se déroulent jamais comme prévu. La raison est souvent la même, les membres du groupe ne sont pas toujours francs du collier et lorsque le moment est venu de partager leur butin, la situation s’envenime ! Art Robbery vous plonge en pleine embrouille de braqueurs. Vous allez devoir vous partager le butin de 4 casses successifs, celui qui réussira à récupérer la plus grosse part du gâteau l’emportera.
Nous avons toujours été profondément séduit par l’approche de l’éditeur Helvetiq, l’ensemble de leurs jeux sachant sortir du lot. Un design épuré pour un game design épuré, voilà comment nous pourrions résumer leur travail. Nous voici donc une fois de plus devant une jolie petite boîte, aux illustrations soignées et aux règles limpides.
Et que serait un jeu de Knizia sans ses célèbres twists ? Vous savez, cette petite règle en plus qui change tout et qui peut faire passer un jeu, de bon à très bon ! Ici, la mécanique des alibis offre tout son charme au titre et viendra envenimer vos parties. Le joueur ayant accumulé le moins d’alibis sera immédiatement éliminé de la partie et ce quel que soit son score.
Rajouter des touches de tactique sur des jeux où le hasard prédomine c’est définitivement la signature du Dr. Knizia. Et nous, on adore ça !
Sélection Discovery
Cet hiver votre Sélection Discovery vous entraine entre nuit des temps et bac à sable.
Gods Love Dinosaurs : Jurassic World
Découvrir Jurassic Park à 9 ans m’a convaincu qu’il nous suffit d’un moustique pour permettre aux dinosaures de revenir. Et bien évidemment, autant s’en servir pour constituer une équipe de théropodes sanguinaires histoire de se faire respecter dans le voisinage. Et je sais que je ne suis pas seul ! Nombre de natifs des années 80 me rejoindront !
Cette idée bien infusée dans nos têtes a fait de nous des John Hammond Junior, attendant patiemment de pouvoir mettre leur plan à exécution. Malins, les éditeurs de jeux de société ont exploité nos failles en nous permettant de contenir ces mastodontes dans des parcs et dans leurs jeux : Dinosaur Island, Dinogenics et bien entendu Draftosaurus dont le succès ne semble pas s'essouffler.
En 2022, il y a fort à parier que si John Hammond lançait son projet, il se heurterait à une farouche levée de boucliers des associations de protection animale. Kasper Lapp, l’auteur, a su s’adapter à son époque. Nous ne sommes plus de simples milliardaires aux projets délirants, nous sommes des dieux, et de ceux qui aiment les dinosaures ! À un tel point que notre seul objectif est ici de les voir prospérer.
Mais de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, malgré tout l’amour que l’on porte à ces chers reptiles préhistoriques, il faut également gérer et préserver la faune environnante pour éviter que nos protégés ne la déciment totalement. Et qu’on se le dise, les dinos sont voraces ! Il va donc falloir savamment gérer nos différentes populations afin qu’ils puissent se nourrir tout au long de la partie et ainsi nous offrir la victoire.
Gods love dinosaurs nous séduit tout d’abord par son design et finit de nous conquérir via son gameplay mêlant placement de tuiles, planification et gestion de moteur de population. Un jeu bien retors comme on les aime, où la moindre erreur pourrait vous coûter la victoire.
Fort : Mes Meilleurs Copains
Les joueurs croulent sous l’arrivée régulière de nouveaux jeux de deckbuilding, d’un niveau parfois variable. Cet hiver deux titres ont particulièrement retenu notre attention : Living Forest et Fort. Les deux titres partagent, au-delà de leur mécanique centrale, des traits communs, comme un thème charmant et décalé ou de multiples conditions de victoire ouvrant le champ des possibles en termes de stratégie. Nous nous sommes rapidement convaincus que nous devions vous proposer un de ces deux titres. À l’heure du choix, Fort l’emporte grâce à un atout indéniable : l'interaction entre les joueurs.
Les jeux de stratégie ont souvent tendance à cloisonner le joueur dans sa réflexion et sa stratégie au risque d’éclipser l’aspect social du jeu de société. Ils réduisent vos adversaires à des simples scores à atteindre, telle une ghost track dans Mario Kart. Cela n’empêche pas certains jeux de briller dans ces conditions, tellement leur pratique peut être plaisante.
Mais il est bon de souligner que certains auteurs s’efforcent de nous faire lever le nez, d’analyser nos adversaires et d'interagir avec eux. Grant Rodiek, l’auteur de Fort, revisite ici le classique deckbuilder avec deux twists majeurs : tout d’abord vous pouvez également profiter des actions offertes par les cartes jouées par vos adversaires et ensuite les cartes (vos copains) avec qui vous ne jouez pas se retrouvent à disposition dans votre jardin. Le risque ? Il y a fort à parier qu’en traînant dehors, ils trouvent des amis vachement plus sympas que vous, qui EUX veulent bien jouer !
Là où Fort brille parmi les autres, c’est qu’il fait de cette mécanique son thème. Et quelle merveilleuse idée ! Il en découle ainsi une cohérence thème-mécanique qui donne au titre tout son charme. Ce charme est très clairement sublimé par les illustrations de Kyle Ferrin, déjà à la barre sur Root. On plonge avec le plus grand des plaisirs dans cet univers et ces histoires de bac à sable, s’arrachant jouets et parts de pizza pour acheter la complicité des petits caïds les plus redoutables des environs.
Sélection Discovery +
Et découvez notre jeu de l'année dans votre Sélection Discovery +, votre nouvelle sélection Ludum qui fait son apparition pour 2022.
Petits Peuples : L’appel de la forêt
Ma vie de père m’a permis de replonger avec grand plaisir dans la collection de livres “La Famille Souris” de Kazuo Iwamura. Il s’agit des aventures d’une famille de 14 souris vivant dans une souche d’arbre. Chez eux tout est fait de bric et d’broc avec des objets communs pour nous, mais démesurés pour ces petites souris. Je me retrouve régulièrement fasciné face aux illustrations magnifiques ponctuant ces ouvrages, au point de bloquer dessus et de me retrouver secoué par un “Papa !! Lis !!” de ma fille.
La découverte de “Petits Peuples” a provoqué exactement la même réaction chez moi, sauf que les secousses venaient ici de ma compagne : “Allez !! Joue !”. Ce “Petits Peuples” est en effet fascinant à bien des égards : des mécaniques subtiles, originales et diablement efficaces ; une thématique parfaitement choisie pour accompagner un jeu abstrait et une édition hors pair. On connaissait le talent du studio Bombyx pour nous faire plonger dans des univers denses et profonds (Abyss, Imaginarium, Lueur), nous faisons face ici à leur coup de maître. À la sortie de The Loop, nous évoquions déjà l’intérêt que nous portions à l’édition et au souci des détails, Petits Peuples est dans cette veine, tout est réfléchi, lisible, adapté, bien pensé : du plateau modulaire aux meeples en passant par les étages de constructions ou les plateaux individuels, tout est remarquablement conçu.
Résultat, le simple fait de se poser autour du jeu, de l’observer et de l'appréhender est déjà un bonheur. Les règles précises, exhaustives et ponctuées d’exemples nous offrent en plus des éléments de contexte sur l’univers que vous prendrez plaisir à lire. Mais au-delà de ses premiers atouts, Petits Peuples est surtout, avant tout, un très bon jeu !
Un jeu de placement stratégique à contraintes successives et de majorité qui vous laissera une impression de jamais vu. Un jeu à la fois familial et profond qui offrira aux joueurs initiés l’opportunité de se challenger sur autre chose qu’un jeu de placement d’ouvriers ou de deckbuilding. Un jeu qui arrive à générer des interactions à chaque instant via ces mécaniques malines. Après le succès de Twin-It, un jeu d’ambiance ultra efficace, le couple d’auteurs Nathalie et Rémi Saunier nous offre ici sa masterclass.
On dit que l’habit ne fait pas le moine, mais qu’on se le dise, ici le Pape a revêtu sa tenue de gala !
Sélection Marmots
Entre oiseaux & monstres, découvrez un fantastique bestiaires avec votre Sélection Marmots.
Canopéa : L’île aux enfants
Canopéa est un jeu qui se déroule dans l’univers de Celestia, autre titre édité par Blam !. Il s’agit d’un univers particulièrement enchanteur, quelque part entre Gulliver et Le Petit Prince, avec des aéronefs qui traversent les cieux pour aller visiter de somptueuses Cités-Arbres. Une terre d’aventures, assurément, qui invite à l’héroïsme, à l’entraide et à la rêverie. Dans la droite lignée de Celestia, Canopéa est un jeu coopératif aussi inventif que doux pour les mirettes. Si on devait le résumer, on pourrait indiquer qu’il s’agit d’un jeu de pichenettes coopératif, avec un soupçon d’évolutif. Mais c’est assez réducteur, donc le mieux que vous pouvez faire est de m’accompagner dans l’aventure.
Dans Canopéa, les joueurs font front contre de terribles braconniers, bien décidés à capturer les oiseaux qui font la fierté des lieux. Fort heureusement, un aéronef veille au grain ! Et son équipage (c’est-à-dire : vous) se fait fort de trouver les oiseaux en danger et de les ramener en sécurité.
Associer pichenette, mémoire et prise de risques dans un jeu coopératif, il fallait oser, mais le résultat est tout simplement incroyable. Poétique, amusant, rythmé et palpitant, Canopéa se joue en famille, la mémoire des plus jeunes s’associant admirablement avec la précision de pichenette des plus anciens : “mais si papy, je t’assure, y’ des oiseaux dont on a besoin dans cet arbre là-bas”. Le jeu propose de nombreuses variantes pour adapter la difficulté aux plus jeunes, mais aussi une petite évolution de partie en partie avec l’arrivée de jetons obstacles supplémentaires au fil de vos victoires. De quoi garantir une rejouabilité colossale et un énorme plaisir de jeu !
La Chasse aux Gigamons : Monstres Academy
Les Gigamons, ce sont ces paisibles créatures qui contrôlent les éléments. Mais les Gigamons ne peuvent être invoqués qu’en associant les Élemons qui les composent. Quel sera le premier joueur qui parviendra à réunir 3 Gigamons ?
Nous ne pouvons que nous réjouir de voir revenir La Chasse aux Gigamons, un fantastique jeu de mémoire qui avait disparu des étals depuis fort longtemps. Cette réédition (au format plus pratique de surcroît) est donc une nouvelle qui nous enchante et que nous nous devions de proposer aux jeunes parents que vous êtes !
Votre but est donc d’attraper 3 Gigamons, des grosses bestioles élémentaires aux bouilles très mignonnes. Mais pour y parvenir, il faudra donc capturer 3 Élemons de même type, et les défausser pour obtenir le Gigamon correspondant. Un memory avec des pouvoirs !
La Chasse aux Gigamons est une géniale déclinaison du plus célèbre des jeux de mémoire : le mémory, avec une jolie dose de stratégie légère qui permet des parties acharnées. Car il ne s’agit pas seulement de compléter des paires : il s’agit surtout de capturer les Élemons dont vous avez besoin pour former un trio ou, mieux encore, d’empêcher un adversaire d’obtenir un Gigamon. Chaque Élemon disposant de ses propres pouvoirs, les coups en douce entre joueurs sont légion et assurent l’interaction. Échange d’Élemons, blocage de tuiles, destruction de tuiles ennemies : les fourberies ne manquent pas entre joueurs pour s’assurer la victoire. Notez d’ailleurs que le fait d’obtenir un Gigamon ne vous garantit pas de le conserver : si un autre joueur complète le même trio d’Élemons, il pourra alors vous voler votre Gigamon sans autre forme de procès.
Si pour les adultes les jeux de mémoire sont souvent une plaie, celui-ci est un véritable monument de fun tant les parties sont rythmées et disputées. Les plus grands compenseront leur faible taux de phosphore par un surcroît de filouterie et en décidant du meilleur timing pour activer les pouvoirs des Élemons ou l’obtention d’un Gigamon, si possible déjà acquis par un adversaire. C’est vil et mesquin, mais tellement délectable. Un incontournable qui nous fait le plaisir de faire son grand retour !
Bubble Stories : Spy Kids
Bubble Stories est un jeu d’aventure qui permet aux enfants de se déplacer en toute liberté dans un monde plein de surprises, afin de récolter des étoiles. Mais attentions aux fausses pistes !
Bubble Stories est un jeu coopératif, étonnant et très malin, qui permet aux plus jeunes de découvrir le plaisir de l’exploration et de la découverte, sans qu’il ne soit besoin de savoir lire ! En effet, toute l’aventure est contenue dans 4 paquets de cartes, qui correspondent aux scénarios du jeu, sachant que le premier est avant tout un mini scénario d’initiation.
Ici, les joueurs sont libres d’explorer les lieux se présentant à eux, en allant de bulle en bulle, c’est-à-dire de pièce en pièce et de découverte en trouvaille. Mais attention, certaines bulles sont en fait des pièges, des impasses qui ne mènent nulle part. Cela ne bloque absolument pas la partie, mais le but du jeu consiste précisément à trouver les objectifs de chaque scénario avec le moins de cartes “impasse” possible. De quoi assurer une jolie rejouabilité au titre, car les enfants ne manqueront pas de faire et refaire (et rerefaire) chaque aventure jusqu’à en connaître le déroulé par cœur.
Honnêtement, on est raides fans de ce procédé aussi simple que poétique, qui permet aux enfants de prendre le contrôle total de l’aventure, sans énigmes, sans narrateur, juste avec le plaisir vif et frais de l’exploration sans contrainte. Quel que soit leur âge, les marmots apprécient énormément cette excursion de bulle en bulle, et de lieu en lieu, pour des promenades dans la ville, dans le monde des pirates ou de la fête foraine. Un excellent titre, donc, que l’on espère suivi par d’autres afin d’explorer de nombreux univers.
Sélection Junior +
Et dans la Sélection Junior +, 2ème nouvelle sélection du trimestre découvrez un jeu fantomatique !
Pas vu pas pris : Fantômes contre fantômes
Volets qui claquent, portes qui grincent et plancher qui craque. Pas de doutes, vous êtes bel et bien dans le grand hall d’un hôtel hanté ! Ici les fantômes font la fiesta entre la réception, un sofa et un vieux piano. Et si vous approchiez de la porte et que vous colliez votre œil à la serrure, que verriez-vous ? Plein de fantômes en goguette, sans doute. Ou alors… rien du tout ! Car les fantômes n’hésiteront pas à aller se cacher et… se faire tout petits !
Imaginez un incroyable cocktail ludique qui mixerait cache-cache et 1 2 3 soleil (enfin… 1 2 3 lune, probablement, au vu du contexte) dans un jeu de plateau débridé et redoutablement fun. Un peu fou, certes. Et pourtant c’est là toute la saveur de Pas Vu, Pas Pris, un jeu qui nous en avait collé plein les mirettes au festival de Vichy.
Le plateau de jeu est un petit régal visuel, hommage direct au célèbre frère plombier qui explore les hôtels lugubres avec son aspirateur sur le dos dans Luigi’s Mansion. Et, clairement, le jeu fait tout de suite son petit effet une fois disposé sur une table, avec ses meubles 3D et ses fantômes ultra colorés qui donnent immédiatement envie de jouer. Outre le plateau de jeu, en effet, Pas Vu, Pas Pris propose des meubles à disposer comme bon vous semble dans le hall de l’hôtel, afin de créer votre scène de départ. Mais dans les maisons hantées, les meubles ont toujours tendance à se déplacer, ce qui ne manquera pas de transformer le plateau au fil de la partie.
Chaque joueur dispose son équipe de fantômes de son côté du plateau dont l’objectif est de traverser le plateau pour atteindre le point de départ du joueur qui se trouve en face de vous. Et vous allez voir que ça ne va pas être sans mal…
Son originalité et la liberté qui offre aux joueurs lui offre une dynamique toute particulière.Rythmé, tactique et original, Pas Vu, Pas Pris, s’impose comme un jeu incroyablement efficace qui saura séduire les juniors... et qui donnera envie aux parents de rejoindre (discrètement) la table de jeu !